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La thématique de ce premier atelier fut la poésie, avant le récital de poésie du soir...

Voici quelques extraits des écrits réalisés, après de petits jeux pour s'échauffer la plume.

 

Petit poème à la façon des Haïku avec 2 contraintes en plus :

utiliser les mots : amusement -méduse - espiègle et texte à 3 mains

 

La muse ment et déchire

chaque méduse se trouvant sur son chemin

Espiègle, l'âme use et ment

 

Menant au mieux l'amusement

La méduse mène sa troupe au fond de l'océan

Espiègle, elle roule sur elle-même.

 

L'amusement est

voyant telle une méduse

une espiègle farce piquante.

 

Triste amusement

qu'on nous impose médusément

je l'espièglerai.

 

Pas d'amusement

pour les méduses du soir

pourtant espiègles

 

Amusement toujours

quand tourne la méduse

espiègle est le vent.

 

Amusement je ne veux que toi

méduse qui pique tous mes jours et mes nuits

espiègle amour, je ne veux que toi

Garder le début et la fin d'un poème, plus 5 mots de ce poème et en inventer un autre...

A partir de Cauchemar - Verlaine

J'ai vu passer dans mon rêve

Trois hommes armés de cravaches.

Ils pleuraient sous l'orage

désunis et perdus.

Une femme aux cheveux blancs

couverts d'un feutre rouge

servait des défenses d'éléphant

sur des plateaux d'ivoire.

L'éclat du ciel devint ballade douce

j'ai vu passer dans mon rêve

3 hommes riant si fort

que seules brillaient

leurs trente deux dents.

 

 

ON T’APPELLE
On t’appelle, on te convoque, tu es inquiet, que te veulent-ils et qu’as-tu fait, qu’as-tu dit, qu’as tu commis?
Cette inquiétude t’est devenue familière, depuis la révolution numériques et ses algorithmes qui traquent le moindre faux pas, qui inventent, créent, prouvent, démontrent des erreurs incroyables, inexistantes, même pas virtuelles.
Alors tu déguises ton profil, tu changes tes mots de passe, tes pseudos, tes avatars, tes questions secrètes.
Et las, tu cèdes à l’appel de la forêt avant d’oublier TON NOM.


Les lampes de la maison étaient déjà allumées.
De l'extérieur, je devine par la fenêtre le motif des tapisseries : de grosses fleurs couleur emeraude.
je rentre. Il n'y as pas un bruit. Je suis le premier.
Je vais m'assoir dans le rocking chair du salon. Le feu brûle doucement et la chaleur m'enveloppe.
Je me balance, ferme les yeux en attendant que les ami·es me rejoignent.
Ainsi, je me sens comme un petit voilier qui tangue sur les vagues en attendant d'accoster sur la plage des festivités.
J'entends mes ami·es qui arrivent. 
La veillée va pouvoir commencer, peut-être jusqu'à l'aurore cette fois.


Prendre un poème en rimes et ne garder que les rimes, puis recomposer un texte
Mon oreille posée sur ton coeur
Ta peau me confie une dernière fois ta douceur
Tu n'es plus là, on me dit, mais je refuse d'en être sûre
Je ne veux pas les entendre dire "Il a bien vécu"
Mais plutôt dire en riant "il est en forme tu as vu ?"

La peau de tes joues est encore rosée
Le tissu de tes draps de toi parfumé
Tes yeux ne verront plus la lumière
Ni les reflets du soleil sur la mer
Pas plus que l'éclat des couleurs

Je ne veux croire en la naissante aurore
Elle t'appelle à rejoindre les astres
Je veux continuer à baigner dans mon innocence
Qui m'enjoint à exprimer mon espoir pur
De pouvoir à jamais plonger dans ton vivant regard

 

Début et fin de poème
 
Ce creux
je ne l'avais pas vu
j'avais marché vite et droit
sans regarder les ombres
sans présumer des énigmes posées ici et là
Je ne l'avais pas vu
et j'y ai trébuché, 
un pied, puis l'autre, 
tombée sans faire de bruit dans ce trou
où le sommeil m'a prise et d'où j'ai regardé le reste en transparence,
la vie qui s'égare 
et jamais ne finit
 
***

 

A suivre les poèmes des autres participants

Partir d'un poème, garder le dernier mot de chaque phrase et tenter d'en garder la forme

Partir, revenir, et vire le navire.

Soleil levant, sourires aux tempêtes,

Secrets, silence, savoir ne pas luire.

Amoureux de lentes joies s'apprêtent.

 

Partir, revenir, et vire le pêcheur,

Nuit glacée, se pardonner, se confesser.

Souffrir, ne rien dire, tour à tour confesseur.

Amoureuse, à tout jamais devancée.

 

Ennemis ivres et vire le rouge,

Lune rousse, s'envolent les rapaces.

Amertume tue, plus rien ne bouge.

Amoureux éloignés face à face.

 

Je doute parfois de la réalité
Sans savoir si tu es vivant
Ou en attente de ta naissance?
à mon coeur si chère
Je rêve de toi et désire ton corps et ton ombre
Qui toutefois ne se plieraient pas
à mon fantasme peut-être.
Ces formes, ces odeurs, ce qui me hante,
Ce que j’imagine depuis des années
Prendra corps, sans doute.
J’aime être sentimentale
Et si le rêve est meilleur, que jamais je ne m’éveille!
Peut-être préférable aux apparences de la vie
C’est ce qui est important et compte pour moi

 


Mon oreille posée sur ton coeur
Ta peau me confie une dernière fois ta douceur
Tu n'es plus là, on me dit, mais je refuse d'en être sûre
Je ne veux pas les entendre dire "Il a bien vécu"
Mais plutôt dire en riant "il est en forme tu as vu ?"

La peau de tes joues est encore rosée
Le tissu de tes draps de toi parfumé
Tes yeux ne verront plus la lumière
Ni les reflets du soleil sur la mer
Pas plus que l'éclat des couleurs

Je ne veux croire en la naissante aurore
Elle t'appelle à rejoindre les astres
Je veux continuer à baigner dans mon innocence
Qui m'enjoint à exprimer mon espoir pur
De pouvoir à jamais plonger dans ton vivant regard

 

A partir du poème Odelette, d'Henri Reignier
 
On m'a parlé
d'une voix basse, d'une voix lente
de la question du coeur qui penche
on m'a parlé
mais il y avait du vent
tout s'est emmêlé dans les branches
la question, la réponse et les rêves, même l'oiseau
qui pourtant chante 
avec le vent
n'a plus parlé
et tût l'echo
 
Enguirlandé de mon amour
perdu, joyeux
levé les yeux
au ciel rieur de cet amour
inventé à cause d'une peau douce
trop sous ma bouche
Enguirlandé de mon amour
comme peuvent l'être les pâtes fraiches
l'oiseau repart à ta recherche

 

Tag(s) : #atelier d'écriture
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