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Prochaine rencontre le 12 juin à 19h au Bistrot à Tours-sur-Meymont pour discuter du projet de journal et d’autres sujets évoqués dans les autres groupes (création dans les bourgs et spécialement pour ceux qui n’ont pas de jardin d’espaces d’extérieur agréables pour manger, faire un barbecue, jouer, cultiver des plantes…).

 

 

Et voici les synthèses des groupes, merci à vous de votre présence ce jour là.

Groupe sous la halle.

Après un tour de table où chacun se présente (prénom, lieu de résidence) et expose 2 éléments positifs / négatifs relatifs à la période du confinement.

On se questionne ensuite sur les suites à donner (dans quels domaines et de quelle façon).

 

Négatif

 

Psychose du virus, devenu l’unique sujet de conversation

Prise de décision unilatérale, cause d’un système très pyramidal

Conditions précaires des travailleurs

Applaudissements des soignants à 20h

Manque de confiance dans son travail de la part de ses supérieurs cause du télétravail, justification des heures de télétravail

Sentiment de devoir lutter contre la peur

Téléconsultation pour se faire détecter du coronavirus.

Contrôle des médias, du pouvoir

Inquiétude sur le déconfinement en place qui risque de perdurer

Climat anxiogène

Certains sujets dont on ne peut plus parler

Difficulté d’accéder aux soins

Économie : retour de l’anormal

Surveillance de masse par le biais du numérique, perfusion de la télé

 

 

Positif

Condition favorable du milieu rural pour subir le confinement

Enfin vivre, manger des plantes sauvages

 

 

Il va falloir travailler le déconditionnement

 

Comment agir ?

 

Pour certaine, il faut s’attaquer au gros, car en la jouant « local » on « joue à la dinette ».

Pour d’autres, les gouvernements se succédant sont tous incompétents, et profitent du système en place, il est nécessaire de devenir autonome et résilient pour ne pas jouer avec eux. Il est important de maintenir et de faire vivre des espaces de liberté, de montrer qu’on peut faire les choses autrement.Etre en cohérence avec ses idées, mettre en application pour soi permet d’être bien déjà.

 

Il est nécessaire de prendre conscience des limites du système.

 

 

Il faut rendre visible les actions, asso, déjà existantes, pouvoir les repérer, les visualiser, mettre en réseau, aller à la rencontre.

Créer un événement ? S’appuyer sur la Fête des possibles (en septembre) ?

Trouver un territoire cohérent, le Livradois-Forez semble en être un.

Mettre en place un média (journal) : contrer la perfusion de BFMTV, mettre en réseau tous celleux qui fonctionnement autrement (carte à amender au bistrot). Se rencontrer, apprendre à travailler ensemble. Diffuser nos idées et façons de nous organiser ailleurs, en dehors de notre milieu. Sortir de l’entre soi.

Des jeux, des recettes, un feuilleton, des sujets glocals (Sanofi à Vertolaye, carrière de saint Jean des 0. détenue par Vinci)

Distribution dans des lieux publics (cabinets médicaux)

Quid de la politique éditoriale ?

Journée pique-nique à saint germain l’herm pour se rencontrer?

 

S’appuyer sur ?

 

Budget du conseil départemental pour soutenir un projet 60 000 euros par canton. Sandra est motivée pour remplir le dossier.

 

Groupes devant le Bistrot de la Halle

 

Expérience du confinement :

 

Points positifs :

  • ralentissement du temps, car soit arrêt ou diminution des activités professionnelles, et arrêt des activités que l’on se choisit mais qui finalement prennent tout le temps libre, du coup c’était plus cool.  Cela fait mesurer que l’on charge souvent trop son emploi du temps ou que la vie sociale (amis, collectifs) peut être lourde. Ça fait du bien d’avoir du vide.
  • Le fait d’être dans un endroit dans la nature et dans une vie en collectif a été très apprécié, le temps partagé sans la course habituelle pour chacun
  • Contact plus important avec la nature : on a eu le temps de jardiner plus, d’observer de contempler l’évolution du printemps, de regarder pousser les choses
  • Etre plus chez soi et se recentrer : comment estce que je réagis à ce qui arrive, qu’est ce cela réveille comme peur, comme crainte d’être manipulée, désinformée,  comment je résiste à toute cette crise.
  • La joie de sentir toute une tribu autour de soi, qui se questionne, réfléchi et partage
  • J’ai eu le temps de réaliser des projets de bricolage qui n’étaient jamais prioritaires
  • J’ai encore pris plus le temps de sentir et de vivre ce qui est essentiel et qui n’est finalement pas de travailler plus
  • J’ai pu voir davantage mes enfants et suivre leurs devoirs, j’ai vraiment eu l’impression de faire partie de la communauté éducative
  • Quand on est retraitée, cet arrêt de l’activité ne change rien,  je n’ai pas fait plus de chose que d’habitude
  • J’ai l’espoir que cette crise sanitaire fasse enfin bouger les choses positivement pour le secteur de la santé et le personnel qui est vraiment mal traité depuis des années.
  • J’ai fait le constat que tout ce qui me concerne directement ou ma famille était bien pour moi dans cette crise, mes inquiétudes étaient plus sur l’extérieur
  • J’aime pas faire la bise, alors c’est cool …
  • On comprend du « dedans » ce qu’est la peur des sans papiers, des gens qui craignent toujours de ne pas être en règle, on comprend ce que peut être la notion de contrôle de l’Etat sur nos vies.  On comprend mieux certains enjeux et situations et donc on peut mieux être solidaires ou entrer en résistance.
  • J’ai passé beaucoup de bon temps et je culpabilise par rapport à ceux qui ont vécu dans des conditions difficiles, petits logements, violences intra familiales.
  • On mesure notre privilège d’être libre par rapport à ceux qui vivent les contrôles au quotidien ou qui subissent les violences policières
  • La joie de passer du temps avec les grands enfants venus se confiner à la campagne
  • Prendre le  temps de réfléchir, lire, écouter des « penseurs » de tous horizons sur la situation actuelle et future
  • Moins de circulation, moins de voiture, un rapport aux distances différent, puisque les gens sont restés dans une proximité
  • L’impression de vivre un moment exceptionnel, comme si l’histoire s’invitait dans nos vies
  • Le fait de travailler, et même plus que d’habitude puisque j’ai été libérée d’autres contraintes ( trajets pour les enfants ou obligations associatives) , m’a permis de me déplacer plus facilement.
  • Mise en lumière sur ce qui se vit dans les EPHAD : donc peutêtre des changements après ces prises de conscience

Points négatifs :

 

colère par rapport à la gestion de la crise :

  • attestation à faire,  sortir avec une attestation ça prend aux tripes
  • infantilisation du discours très mal vécu, j’en aurai pleuré de me sentir à ce point considérée comme irresponsable et ne pouvant pas comprendre la gravité de la situation
  • difficulté de se faire une opinion claire avec les prises de positions contradictoires du gouvernement
  • du discours des médias cantonné au comptage des morts pour ajouter à l’angoisse, alors que des risques graves et des morts il y en a en nombre ailleurs ou pour d’autres phénomènes (guerres, climats, exploitations …)
  • non adaptation des mesures aux territoires
  • situation désastreuse du système hospitalier et de l’approvisionnement en matériel

 

colère par rapport aux politiques en amont

  • économie mondialisée et production externalisée pour des diminuer les coûts, dépendance accrue et fragilité en cas de crise
  • choix politiques qui n’ont aucun sens
  • privatisation du système de santé, casse de l’Etat social
  • impossibilité du dialogue démocratique dans les réformes précédentes, violences policières, sentiment d’impuissance devant les enjeux et les systèmes en place au niveau national et international
  • critiques par rapport à certains médias qui ont renforcé le côté anxiogène de la crise sanitaire

Peurs:

  • pour l’avenir,
  • de voir les autres avoir peur
  • de ne plus être libre, d’avoir un contrôle plus fort de l’Etat sur nos vies, peur de mesures liberticides, de voir une dictature se mettre en place
  • peur de l’auto flicage, des dénonciations qui ont eu lieu dans certains hameaux, peur de voir les gens se refermer sur euxmêmes
  • c’était un test grandeur nature pour nous amener à rester chez nous et à ne plus protester
  • que rien ne change alors qu’il y a tant à modifier dans nos sociétés
  • de voir le télétravail se généraliser et de le voir comme une solution aux manques de moyens (pour l’éducation nationale notamment : faire cours en ligne plutôt que dans des salles trop petites à la fac par exemple)
  •  de voir la nécessité d’agir pour le climat reléguée au 2ème plan
  • de voir la pauvreté augmenter

 

 

Frustration  et tristesse

 

  • impossibilités de voir les gens, de se toucher, ce qui peut causer de la déprime
  • la distanciation sociale est antisociale
  • devant les réactions des autres qui deviennent rigides par la peur de ne pas respecter les consignes et d’en subir des conséquences négatives
  • de constater que j’étais docile et que je pouvais accepter de faire des choses avec lesquelles je ne suis pas en accord. Je ne suis pas assez rebelle
  • de savoir que des gens meurent seul, sans accompagnement de leurs proches alors que certaines personnes âgées mesurent le risque mais préfèrent voir leurs enfants et petits enfants.
  • On demande beaucoup à l’Etat en temps de crise, mais on critique très vite.
  • Solitude accrue pour les personnes isolées
  • De voir que ce sont aussi les lieux collectifs et les moments de partage qui sont les plus touchés : comment vontils se remettre de tout cela. L’art (entre autre) ne peut pas être que virtuel.

 

Par rapport à l’école :

  • difficultés avec les enfants et ados : faire comprendre qu’on ni en vacances, ni à l’école, sur la durée, quand les parents travaillent , entraine parfois des tensions et de la fatigue. Par contre ils ont participé davantage à la vie de la maison
  • favoriser l’usage de l’ordinateur pour les enfants et non celui des interactions dans l’éducation
  • le retour à l’école impose des normes « inhumaines », et qui rend triste de voir que la hiérarchie demande des choses inacceptables
  • demande de plus en plus pressante pour que les enseignants dénoncent les propos antirépublicains ou des dérives sectaires 

 

Vers quoi aller ensemble, qu’est qui est important pour nous, individuellement, mais surtout collectivement :

 

  • rapprocher les lieux de décisions à une échelle plus humaine, pouvoir reprendre du pouvoir localement.
  • Recréer des espaces où la parole circule : ex de la criée à Ambert
  • Clarifier nos limites, ce qui est ou non acceptable dans ce qui se profile, clarifier ce qui est de nos pertes de liberté pour le commun (santé de tous et sauver des vies) ou ce qui est perte de liberté tout court.
  • Ne pas rentrer dans les lieux de décision au sens en faire partie, mais rentrer « dedans » au sens de ne pas les lâcher pour faire avancer « les causes ».
  • Expérimenter des espaces, des mutualisations de moyens, montrer que ça marche même si on n’est pas dans la norme et faire remonter que le commun est encore possible.
  • Reprendre des espaces communs pour développer le partage avec des gens différents, l’échelle de la commune, du voisinage oblige à se confronter à l’altérité, à la différence
  • Interpeller les élus locaux, la comcom sur l’habitat en centre bourg, sur les jardins partagés, les espaces collectifs, demander à être associés aux projets.
  • Mettre les élus devant leurs obligations : si le discours est de favoriser les circuits courts, les producteurs locaux : que fontils pour faciliter l’installation de projets ?
  • Quid de la politique locale en matière d’agriculture, de gestion des forêts
  • Elargir la base des gens qui réfléchissent ensemble en venant chacun avec quelqu’un qui n’est pas dans le réseau, dans  le petit entre soi.
  • Favoriser les moments joyeux, où l’on se fait du bien, prendre soin de soi et des autres
  • Se saisir des possibilités culturelles : dessins, expo dans la rue, théâtre, clown, performance dansée
  • Ecrire des phrases poétiques, le bistrot pourrait être un espace pour cela.

 

Les freins :

  • La peur de la violence des réactions du pouvoir
  • La difficulté d’imaginer des actions qui ont du poids
  • La perte de la notion de collectif, de communauté qui permet d’avoir du poids sur la durée
  • Le citoyennisme : penser qu’être citoyen ça suffit …

 


 

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